La transition écologique, une démarche systémique ?

Le concept de transition écologique regroupe un « ensemble de principes et de pratiques formés à partir des expérimentations et des observations d’individus, de groupes, de villages, villes ou communes, lorsqu’ils ont commencé à travailler sur les problématiques de résilience locale, d’économie en boucle et de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) », selon Rob Hopkins. De nombreuses définitions de la transition écologique existent, mais celle-ci illustre la mise en mouvement des sociétés en vue d’atténuer (ou réduire) les émissions de gaz à effet de serre (GES), responsables de l’évolution rapide du climat depuis la fin du XXe siècle, et de s’adapter au changement climatique. L’atténuation et l’adaptation sont indissociables de la transition écologique (et inversement) incluant les composantes énergétiques, environnementales, sanitaires, sociales, économiques et politiques, sachant qu’elles se traitent rarement de manière isolée. Une approche transversale et systémique est nécessaire pour aborder les transitions.

L’agriculture, par exemple, recouvre les questions énergétiques, environnementales, sanitaires, sociales, économiques et politiques. Le simple achat d’une botte de carottes fanes pose un certain nombre de questions (liste non exhaustive) :

  • quelle sélection de la graine de carotte (traditionnelle, OGM…) ?
  • quelles caractéristiques physiques, chimiques et biologiques du sol agricole pour cultiver la carotte ?
  • quel type de pratiques agricoles (conventionnelle, biologique…) ?
  • la botte de carottes est-elle cultivée en saison ou hors saison ? Est-elle produite en plein champ ou sous serre (chauffée ou non) ?
  • quels types, usages et provenances des engrais et intrants ?
  • quelle quantité (et qualité) d’eau utilisée pour faire pousser la botte de carottes ?
  • Quels équipements pour acheminer l’eau agricole ?
  • Quelle vulnérabilité de la ressource en eau de surface et/ou souterraine exploitée ?
  • quels engins agricoles utilisés (degré de mécanisation, rejets de polluants, usure des pièces…) ?
  • quel type et qualification de la main d’œuvre ?
  • quelles distances entre l’exploitation agricole et le lieu de vente, entre le lieu de vente et le domicile du consommateur ? Quel(s) moyen(s) de transport à chaque étape ?
  • la botte de carottes est-elle emballée ? Si oui, quel type d’emballage ?
  • a-t-elle passé du temps dans un espace frigorifique ?
  • quelles rémunérations des agriculteurs et des saisonniers ?
  • quel bénéfice du revendeur ?
  • quel prix de la botte de carottes en magasin pour la rendre accessible à tous ?
  • chez le consommateur, comment est préparée la carotte, sachant que la cuisson ou le râpage exige une dépense d’énergie (gaz ou électricité par exemple), sans compter la fabrication des ustensiles de cuisine qui ont nécessité de la matière, de l’énergie, etc. ?
  • quelles qualité et valeur nutritionnelle de la carotte dans l’assiette ?
  • la carotte est-elle adaptée au régime alimentaire du consommateur ?
  • quels enjeux sanitaires de la consommation de carottes selon leur qualité et la quantité ingérée ?
  • une économie circulaire (réutilisation des ressources, des produits et des déchets) est-elle mise en place tout au long au processus de production et de consommation ?
  • globalement, quelles politiques agricoles aux échelles internationale, européenne, nationale et locale ont conduit à la production et à la consommation de la botte de carottes ?
Maraîchage sur l’île de la Barthelasse, Avignon (© GeographR).

L’achat d’une botte de carottes fanes n’est pas un acte si anodin qu’il n’y paraît, comme pour tout autre produit agricole, d’élevage, manufacturé, etc., mais à des degrés variables (produire et consommer un produit numérique, par exemple, n’a pas les mêmes impacts qu’une carotte). En matière d’émissions de GES, il faut également tenir compte de la durée de vie des produits. Pour le consommateur, même éclairé, il est impossible de répondre à toutes ces interrogations lors de l’achat d’un produit. Pour mettre sur le marché un produit et être concurrentielle, une entreprise doit désormais être en capacité de mobiliser l’ensemble de sa chaîne de valeur pour garantir des pratiques d’approvisionnement durables et responsables.

De manière générale, nos choix de société, nos pratiques et comportements sont des éléments essentiels pour assurer la transition écologique pour qu’elle soit juste et efficace.

Pour mettre sur le marché un produit et être concurrentielle, une entreprise doit être en capacité de mobiliser l’ensemble de sa chaîne de valeur pour garantir des pratiques d’approvisionnement durables et responsables.

L’atténuation des émissions des gaz à effet de serre, une solution qui en cache une autre

Selon l’ADEME, l’atténuation des émissions des gaz à effet de serre correspond à « toute activité contribuant à la stabilisation ou à la réduction des concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau empêchant toute perturbation anthropique du système climatique ». La réduction des émissions de gaz à effet de serre présente l’intérêt de limiter leur volume dans l’atmosphère terrestre, l’ampleur et la vitesse du changement climatique, de l’échelle globale à locale, même si l’inertie des GES dans l’atmosphère impose un temps de réaction de la Terre. En effet, même si nos émissions de GES cessaient aujourd’hui à l’échelle mondiale, la hausse de la température se poursuivrait pendant une vingtaine d’années. Le dioxyde de carbone a une durée de vie d’environ 100 ans, le méthane 12 ans et le protoxyde de carbone 120 ans. Et le pouvoir réchauffant du méthane et du protoxyde de carbone est très nettement supérieur au dioxyde de carbone, d’où l’intérêt de réduire ou stopper sans délai leur rejet. Les objectifs européens en matière de réduction des émissions de GES sont fixés : -55 % d’ici 2030 par rapport à 1990, neutralité carbone en 2050 (équilibre entre les émissions de carbone et le stockage de carbone de l’atmosphère par les puits de carbone). Cette réduction de moitié des émissions d’ici 2030 représente un défi majeur pour tous les pays les plus émetteurs, mais elle est nécessaire pour éviter de suivre une trajectoire climatique qui remettrait en cause l’existence même du vivant sur Terre.

L’utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) et nos modes de vie énergivores sont au cœur de la problématique. En réalité, ce sont l’ensemble de nos pratiques et comportements, notamment dans les plus pays les plus développés, qui sont en cause. De l’industrie lourde (ensemble des procédés transformant une matière première naturelle en un matériau brut) au changement d’occupation du sol (déforestation, artificialisation…), en passant par nos déplacements ou la fabrication de nos produits du quotidien, les sociétés émettent massivement des GES pour répondre aux besoins des populations selon le niveau de vie. Derrière se cache toute la complexité des mécanismes et processus qui gèrent nos sociétés.

La réduction des émissions de GES présente l’intérêt de limiter leur volume dans l’atmosphère terrestre, l’ampleur et la vitesse du changement climatique, même si l’inertie des GES dans l’atmosphère impose un temps de réaction de la Terre.

Les exemples de mesures d’atténuation des émissions de GES sont nombreux :

  • séquestrer du carbone dans les sols agricoles et forestiers ;
  • préserver les herbiers de posidonie (stockage de carbone) ;
  • développer les énergies renouvelables (éoliens terrestre et off-shore, photovoltaïque, hydroélectricité, géothermie…) ;
  • limiter la consommation de produits manufacturés ;
  • décarboner les transports (routiers, maritimes…), développer les transports en commun et la mobilité douce ;
  • limiter le nombre de vols en avion ;
  • consommer une alimentation locale et de saison ;
  • réduire l’élevage et la consommation de viande ;
  • augmenter la performance énergétique des bâtiments ;
  • réduire l’usage du numérique ;
  • développer l’économie circulaire (économies de matières, recyclage)…
La Boiserie, exemple d’écoconstruction (Grand Prix national de la construction Bois), Mazan (© Mairie de Mazan).

Cette liste donne un simple aperçu des solutions d’atténuation qui doivent se combiner pour atteindre la neutralité carbone au plus vite.

Changer nos pratiques collectives et individuelles, professionnelles et non professionnelles, n’a pas le seul avantage de diminuer les quantités de GES dans l’atmosphère car nos sociétés ne se contentent pas d’émettre du dioxyde de carbone, du méthane, du protoxyde d’azote ou autres GES dans l’atmosphère. En effet, le changement global contribue à la destruction des milieux et des habitats naturels, à l’altération de la multifonctionnalité des sols, à la perte de biodiversité, aux rejets de pesticides et de produits dangereux, à la dégradation de la qualité des eaux de surface et souterraines… S’engager dans des pratiques plus respectueuses de l’environnement, inhérentes à la transition écologique, permet de réduire significativement la pollution des sols, de l’eau et de l’air qui a un fort impact sur la santé humaine, animale et environnementale. Engager la transition écologique est synonyme de protection de la santé, avec des conséquences très positives sur la qualité de vie et le bien-être des humains, la gestion des soins de santé ou l’économie du système de santé, et de préservation de la nature qui joue un rôle déterminant pour maintenir les services écosystémiques sur terre et en mer. Les transitions sont pertinentes, même en excluant la dimension climatique (ce qui n’a pas de sens dans le contexte actuel, mais qui montre combien l’urgence ne se cantonne pas au climat). Dans ces conditions, personne ne peut raisonnablement être contre leurs mises en œuvre.

L’adaptation au changement climatique à la rescousse

L’adaptation au changement climatique est « l’ajustement d’un système à des changements climatiques (variabilité climatique et extrêmes inclus) afin d’atténuer les dommages potentiels, de tirer parti des opportunités ou de faire face aux conséquences », selon la définition du ministère de la Transition écologique. Si l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre peut s’avérer frustrante à court terme, aussi nécessaire soit-elle, compte tenu de l’inertie des GES dans l’atmosphère, l’adaptation au changement climatique peut donner des résultats immédiats.

L’objectif principal de l’adaptation au changement climatique est de rendre un territoire plus résilient en renforçant sa capacité à amortir un choc climatique (vague de chaleur, sécheresse sévère, pic de chaleur, épisode de pluie très intense, tempête, gel tardif…) ou une répétition de chocs climatiques. D’après l’ONU, la résilience est la « capacité d’un système, d’une communauté et d’une société exposés aux aléas (risque naturel), de résister, absorber, s’accommoder, s’adapter, transformer et se remettre des effets d’un aléa, en temps opportun et d’une manière efficace, y compris en préservant et restaurant ses structures et fonctions essentielles de base à travers la gestion du risque ». Finalement, la résilience se résume à la capacité du roseau qui se plie mais ne rompt pas, ayant la faculté de revenir à sa position initiale. Un territoire résilient, même en cas de choc climatique exceptionnel, se relèvera et retrouvera rapidement ses fonctions. Selon l’ADEME, la résilience désigne plutôt « la capacité d’une organisation, d’un groupe ou d’une structure à s’adapter à un environnement changeant ». Cette définition croise celle de l’ONU, mais ouvre un horizon plus large dépassant la question climatique ou des risques naturels. Un événement géopolitique peut éprouver la résilience d’un pays, par exemple.

L’adaptation au changement climatique d’un territoire se décline sous différentes formes :

  • favoriser la végétalisation et la plantation d’arbres (nature en ville), la présence d’eau, et structurer les formes urbaines pour optimiser la circulation des flux d’air, pour lutter contre les îlots de chaleur urbains (différenciation des températures, diurnes et nocturnes, entre zones urbaines, périurbaines, rurales, agricoles, forestières…) ;
  • améliorer l’isolation des bâtiments ;
  • faire évoluer les pratiques agricoles pour protéger les cultures ;
  • sélectionner les variétés culturales les plus résistantes au changement climatique ;
  • améliorer la gestion sylvicole pour conserver et régénérer les forêts ;
  • économiser et partager l’eau (eau potable, irrigation…) ;
  • préserver les zones humides pour amortir les crues et les tempêtes ;
  • développer le tourisme des ailes de saison (printemps, automne) pour éviter l’inconfort thermique ;
  • relocaliser les habitants, les biens et les services pour éviter les impacts de l’élévation du niveau de la mer…
Le site expérimental O3HP développé au sein d’une forêt de chênes pubescents, Alpes-de-Haute-Provence (© Thierry Gauquelin). Le dispositif évalue la réponse des forêts méditerranéennes, en termes de dynamique, fonctionnement et biodiversité, au changement climatique.

Les mesures d’adaptation, comme les solutions d’atténuation, sont nombreuses. Leur sélection dépend du contexte local et des spécificités des territoires, des choix des acteurs locaux, des politiques et stratégies internationales et nationales, des capacités financières des collectivités…

La frontière entre l’atténuation des GES et l’adaptation au changement climatique est parfois mince : favoriser la nature en ville peut à la fois réduire l’inconfort thermique des habitants, mais aussi réduire la consommation d’énergie (moins de climatisation), contribuer à la séquestration du carbone, réduire la pollution de l’air, préserver ou enrichir la biodiversité urbaine… La transition écologique est un savant équilibre entre protection du climat et du vivant, amélioration de la santé et de la qualité de vie, régulation des activités économiques, réduction des inégalités sociales… Pour engager et réussir les transitions, la sobriété, qui ne s’apparente pas à un effondrement de l’économie comme certains le craignent, mais à une évolution de la société reposant sur de nouveaux indicateurs de réussite, jouera un rôle essentiel.

La sélection des mesures d’adaptation et d’atténuation dépend du contexte local et des spécificités des territoires, des choix des acteurs locaux, des politiques et stratégies internationales et nationales, des capacités financières des collectivités…

Les données scientifiques et techniques pour évaluer les risques et faciliter l’aide à la décision

Dans ce contexte de changement climatique et de mise en œuvre de la transition écologique, les acteurs régionaux (collectivités, gestionnaires, associations…) ont besoin d’indicateurs pour orienter leurs politiques et stratégies locales et transformer leur territoire. Des données publiques et privées sont à leur disposition pour mieux appréhender les risques et les menaces, et prendre des décisions sans regret. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les producteurs de données publiques et privées apportent des réponses thématiques. CitizenCLIMET valorise une sélection de données pour informer et sensibiliser les visiteurs.

A – Suivre l’évolution de l’occupation des sols et leurs usages

Des laboratoires de recherche, des entreprises et des associations produisent régulièrement des cartes d’occupation du sol régionale et territoriale, à partir d’images aériennes (avions, drones) ou satellites (SPOT, Landsat, Sentinel…), et de relevés terrain (pour parfaire les données et évaluer la qualité des cartes produites). Leur élaboration peut exiger une grande technicité et rigueur. Les collectivités territoriales et les gestionnaires de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur disposent toutes d’au moins une occupation du sol multi-dates facilitant le suivi de l’évolution de l’occupation de surface dans le temps et l’espace : artificialisation des sols, changement de cultures, surfaces brûlées, recul des zones humides… CitizenCLIMET propose la visualisation de cartes d’occupation du sol en 2014 et 2019, et d’évolution de l’occupation de surface entre les deux dates (attention, le temps d’affichage peut demander plusieurs secondes. Zoomer sur une zone d’intérêt pour optimiser l’affichage) :

Occupation du sol, dans le secteur d’Aix-en-Provence (entre étang de Berre et Grand site Sainte-Victoire, en 2014 (source : CRIGE).

Certains établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ou communes disposent même d’un Mos (Mode d’occupation du sol) qui permet de connaître à l’échelle parcellaire (précision à grande échelle) le type d’occupation de surface. Ces cartes sont nécessaires pour gérer un territoire (urbanisme, aménagement, agriculture, environnement, forêt…) et anticiper son devenir dans un contexte de changement climatique et de transition écologique. En croisant l’occupation des sols et des données pédologiques (type, texture et profondeurs des sols), par exemple, il est possible d’estimer la séquestration de carbone dans les sols agricoles et forestiers. À travers les plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET), les collectivités, comme la Métropole Aix-Marseille-Provence ou la Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin, ont estimé leur potentiel de séquestration de carbone dans les sols en fonction de scénarios de développement urbain. Des outils, ALDO développé par l’ADEME par exemple, offrent aussi une « première estimation de la séquestration de carbone dans les sols et la biomasse ».

Les cartes d’occupation du sol sont également très utiles pour définir un projet de territoire sur 20 ans (par exemple, quel territoire en 2050 pour atteindre la neutralité carbone ?). Elles sont nécessaires pour engager une solide démarche prospective territoriale et inspirer les élus et les citoyens. Les cartes d’occupation du sol peuvent être représentées en deux ou trois dimensions pour offrir un visuel adapté aux besoins.

Des données complémentaires comme la localisation des bâtiments et la représentation cartographique des infrastructures de transport améliorent la compréhension des logiques d’aménagement et permettent d’anticiper, par exemple, la relocalisation des biens et services sur le littoral régional en lien avec l’élévation du niveau de la mer.

Emprise géographique des bâtiments et principales infrastructures de transport aux Saintes-Maries-de-la-Mer (source : Theia).

La submersion marine est une problématique majeure du changement climatique. La commune des Saintes-Maries-de-la-Mer est l’une des plus vulnérables de la région. La question de la relocalisation des personnes, des biens et services se pose d’ores et déjà dans la mesure où la montée des océans et des mers est irréversible. Même en cas de scénario optimiste (faibles émissions de GES à l’échelle mondiale), le niveau de la mer Méditerranée augmentera de près de 45 cm en 2100 et 60 cm en 2150 (et 150 cm en cas de scénario de fortes émissions de GES). La commune deviendra une île ou une presqu’île, même en cas de scénario optimiste.

Même en cas de scénario optimiste, le niveau de la mer Méditerranée augmentera de 45 cm en 2100 et 60 cm en 2150.

Simulation de la hausse du niveau de la mer en Camargue : cas de la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer avec une élévation d’un mètre qui correspond à un scénario à fortes émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2100 (source : Theia et BRGM).

B – Surveiller les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l’air

L’ampleur du changement climatique dépendra des quantités de gaz à effet de serre émises dans l’atmosphère ces prochaines décennies. La problématique est mondiale, mais tous les territoires ont la responsabilité de réduire leurs émissions pour contribuer aux efforts d’atténuation qui doivent aboutir à la neutralité carbone en 2050. Chaque région en France dispose d’une association agréée de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). En Provence-Alpes-Côte d’Azur, AtmoSud a développé la base de données CIGALE qui fournit « des données annuelles de consommations et de productions d’énergie, d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre ». Cette application a été réalisée dans le cadre des missions d’AtmoSud au sein de l’Observatoire de l’énergie, du climat et de l’air (ORECA).

Pour connaître la contribution de chaque intercommunalité, il est par exemple possible de visualiser les quantités de gaz à effet de serre émises en 2019 (toutes activités confondues), à l’échelle des EPCI de la région. Le poids des métropoles et des principales agglomérations, peuplées et économiquement dynamiques, est évidente. Les émissions de la communauté d’agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette sont liées aux activités humaines de la ville d’Arles, mais aussi aux zones humides et rizières qui émettent du méthane.

Émissions de gaz à effet de serre en 2019, en tonnes équivalent CO₂ (source : CIGALE – ORECA Provence-Alpes-Côte d’Azur). La tonne équivalent CO₂ correspond à la « masse de dioxyde de carbone qui aurait le même potentiel de réchauffement climatique qu’une quantité donnée d’un autre gaz à effet de serre » (Journal officiel du 24/09/2019). Chaque GES a un potentiel réchauffant différent. Une tonne de méthane est comptabilisée comme 28 tonnes d’équivalent CO₂ dans les bilans d’émissions de GES.

Pour aborder la question sanitaire liée à la pollution de l’air, CIGALE met à disposition toute une série d’indicateurs pour évaluer la situation de l’échelle régionale à locale. La pollution de l’air représente un risque majeur pour la santé humaine et végétale. Le dioxyde d’azote, les particules en suspension ou l’ozone troposphérique, par exemple, que nous respirons quotidiennement affectent notre santé : irritations des poumons, maladies respiratoires, asthme, décès… En France, la pollution de l’air ambiant (extérieur) provoque 48 000 décès prématurés par an (Santé publique France »), soit 9 % de la mortalité du pays, et une perte d’espérance de vie à 30 ans pouvant dépasser 2 ans. Le coût sanitaire annuel total s’élève à 100 milliards d’euros, selon une commission d’enquête du Sénat. Il faut savoir que chacun être humain respire en moyenne 15 000 litres d’air par jour.

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est affectée par de fortes concentrations de polluants gazeux comme le dioxyde d’azote (NO2) ou l’ozone (O3). Les zones les plus urbanisées, situées au contact direct des sources d’émissions de polluants, sont des secteurs à risques pour les habitants. L’indicateur ICAIR cumule les quatre polluants principaux suivants : particules en suspension (PM10, PM2.5), ozone (O3), dioxyde d’azote (NO2). Il prend en compte les effets cumulatifs des différents polluants, ce qui permet de localiser les zones à expositions multiples. L’indicateur varie sur une échelle ouverte, avec des valeurs qui oscillent en général entre 0 et 10 (mais peuvent dépasser 10).

Indice ICAIR : indicateur de pollution atmosphérique moyenne, en 2021, calculé à partir des concentrations de 4 polluants principaux (source : AtmoSud).

Ces prochaines décennies, en raison des interactions entre pollution de l’air et climat, la pollution de l’air ambiant restera une problématique sanitaire majeure dans la région, malgré la baisse des concen­trations de polluants. En effet, un état des connaissances réalisé par GREC-SUD, AtmoSud, Argans, MedECC et Région Sud, souligne que :

« le climat méditerranéen contribue à l’accumulation des polluants dans l’atmosphère. L’absence de préci­pitations, par exemple, empêche le lessivage des par­ticules. Les étés secs, qui seront de plus en plus fré­quents et intenses à l’avenir, favorisent le déclenchement et le développement des feux de forêt, l’assèchement des sols, ce qui contribue au renforcement des émissions de polluants.

L’ozone troposphérique (situé dans la basse couche de l’atmosphère) provient de polluants primaires rejetés principalement par les transports et les industries qui sont transformés sous l’effet du rayonnement solaire. Les niveaux élevés d’ozone sont également favorisés par les fortes températures en été. La tendance des concentrations est à la hausse ces dernières années, et elle sera très proba­blement renforcée par l’augmentation progressive de la température due au réchauffement climatique, mais aussi aux épisodes caniculaires. La pollution à l’ozone, majoritairement for­mée au-dessus des surfaces fortement urbanisées et industrielles, se déplace et touche des zones géogra­phiques éloignées des sources d’émissions (Luberon, Verdon…).

La pollution de l’air est indissociable du change­ment climatique.

La proximité du Sahara joue aussi un rôle non négligeable : les tem­pêtes de sable soulèvent les particules jusqu’en haute altitude et forment des nuages de poussières qui sont poussés vers le Nord par des circulations atmosphé­riques spécifiques liées à la présence de la mer. Mais ces nuages ne sont pas les seuls à interagir avec le climat : l’ozone troposphérique entraîne un forçage radiatif positif (réchauffement climatique). A contrario, des aérosols gazeux ont un pouvoir refroidissant di­rect par absorption du rayonnement solaire et indirect en favorisant les noyaux de condensation, qui peut partiellement compenser le réchauffement dû aux gaz à effet de serre. De manière générale, les pics de pollution (tous polluants confondus) représentent un risque pour la santé, mais la pollution chronique qui sé­vit tout au long de l’année est encore plus dangereuse. La pollution de l’air est indissociable du change­ment climatique car leur origine (combustibles fossiles) est en grande partie commune. »

C – Anticiper le changement climatique pour mieux évaluer les risques à l’échelle régionale

Le parcours « Découverte » présente les principaux enjeux du changement climatique et les risques associés de l’échelle mondiale à régionale. Avant de poursuivre la lecture de cette session dédiée à une sélection de données utiles à l’analyse climatique régionale, vous pouvez faire un détour via le parcours « Découverte » et reprendre ensuite votre chemin.

Aujourd’hui, les acteurs régionaux peuvent accéder à des données climatiques dédiées à leur territoire, voire à la parcelle dans certains cas. Différents scénarios socio-économiques établis par le GIEC mettent en évidence les trajectoires climatiques à des horizons futurs prédéfinis ou choisis par l’utilisateur. Tout gestionnaire, collectivité ou acteur socio-économique a accès aux projections climatiques régionalisées ou locales pour agir et adapter son territoire. Le portail DRIAS, les futurs du climat met à disposition sans frais une série de données modélisées du climat passé, présent et futur (1950-2100), à 8 km de résolution spatiale (estimation tous les 8 km selon une grille de points réguliers) ou par massif montagneux, mais aussi des indicateurs clés pour évaluer l’ampleur du changement climatique. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, une collectivité, par exemple, peut librement télécharger la donnée si elle dispose des compétences nécessaires en interne ou charger un prestataire expérimenté de l’extraire et de la traiter. Pour accéder à des données à plus fine échelle spatiale (échelle parcellaire ou intraparcellaire), il existe des producteurs de données régionaux « historiques » (Université Côte d’Azur, GeographR, CRIIAM Sud…) qui élaborent des données climatiques à haute résolution spatiale à partir de techniques de descente d’échelles et/ou de méthodes géostatistiques selon les besoins.

Pour les observations météorologiques permettant de définir le climat actuel et passé, Météo-France reste la référence. Sa publithèque donne accès aux archives météorologiques. Dans la région, Agroclim (Inrae) et CRIIAM Sud disposent aussi d’un riche réseau de stations agrométéo. Mais le réseau de mesures météo français et régional est bien plus large. Il suffit de consulter le site d’Infoclimat qui relaie les données d’un grand nombre de stations météo.

De nouvelles stations météo sont régulièrement installées, comme dans le Parc national du Mercantour (cirque de la Grande Cayolle et à proximité de la Réserve intégrale de Roche Grande). Avertissement : ne pas comparer des données météo issues de stations n’appliquant pas le même protocole de mesures car l’analyse serait biaisée. La qualité de la donnée varie aussi en fonction du matériel utilisé.

Tout gestionnaire, collectivité ou acteur socio-économique a accès aux projections climatiques régionalisées ou locales pour agir et adapter son territoire.

Face au changement climatique, les acteurs régionaux souhaitent connaître le climat futur, mais ils ne connaissent souvent pas leur climat passé ou actuel (absence de station météo au niveau de la commune, présence de microclimats sur le territoire en raison du relief ou des spécificités physiques et/ou environnementales locales). CitizenCLIMET permet de visualiser le climat présent et futur à l’horizon moyen 2055 (période 2046-2065 ou 2041-2070).

Température moyenne annuelle (en °C) région Provence-Alpes-Côte d’Azur, périodes 1996-2015 (source : GeographR, Météo-France) et 2046-2065, RCP 8.5 (source : GeographR, Météo-France et DRIAS, les futurs du climat).

Ces cartes indiquent l’évolution de la température moyenne annuelle en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais il est possible de sélectionner un lieu précis et d’obtenir la température avant et après. À l’horizon 2055, le scénario socio-économique RCP 8.5 (très fortes émissions de GES) montre la trajectoire climatique la plus inquiétante, mais, en l’état, vu la non-réduction des émissions de GES à l’échelle mondiale, ce scénario le plus pessimiste est à ce jour le plus probable. Et compte tenu de l’inertie des GES dans l’atmosphère, les trajectoires climatiques, qui dépendent des différents scénarios socio-économiques (du plus optimiste au plus pessimiste) et des émissions de GES associées, divergent seulement à partir de 2040-2045 (parcours « Découverte »).

Pour les mairies et leurs administrés, il est également possible de travailler à l’échelle communale pour connaître l’évolution de la température ou des cumuls de précipitations à l’avenir.

Évolution de la température maximale moyenne en été (en °C) entre les périodes 1996-2015 et 2046-2065 (source : GeographR, Météo-France et DRIAS, les futurs du climat).
Évolution du cumul annuel de précipitations en été (en %) entre les périodes 1996-2015 et 2046-2065, RCP 8.5 (source : GeographR, Météo-France et DRIAS, les futurs du climat).

À l’échelle intercommunale, mais aussi à une échelle spatiale plus fine si besoin, l’évolution du nombre annuel de jours anormalement chauds (+5 °C par rapport à la normale) par an ou du nombre annuel de nuit tropicales (température minimale nocturne supérieure ou égale à 20 °C) sont disponibles, comme toute une série d’indicateurs clés : nombre de journées très chaudes (température supérieure à 35 °C), nombre de jours d’une vague de chaleur (température supérieure à 5 °C à la normale pendant au moins 5 jours), nombre de jours d’une période de sécheresse, nombre de jours de précipitations extrêmes, nombre de jours de vent, nombre de jours avec épaisseur de neige supérieure à 50 cm par tranche altitudinale…

Anomalie du nombre annuel de jours anormalement chauds (+5 °C à la normale) entre les périodes 1976-2005 et 2041-2071, RCP 8.5 (source : DRIAS, les futurs du climat / réalisation : GeographR).

Pour déterminer les zones les plus vulnérables lors d’un épisode de gel tardif ou cartographier le rapport à la moyenne du cumul de précipitations sur une période donnée, par exemple, les producteurs de données sont capables de fournir des données fiables et exploitables sur tout système d’information géographique (SIG).

Il existe différents indicateurs pour évaluer les ressources en eau (contrôle quantitatif et qualitatif) : l’année 2022 qui a marqué les esprits est un exemple d’été futur chaud et sec qui n’aura rien d’exceptionnel. Parmi les indicateurs créés, Theia met à disposition des cartes relatives à la réserve utile en eau du sol qu’il convient de comparer année après année par rapport à une normale. D’après l’Inrae, cette réserve se définit comme « le volume d’eau contenu dans le sol à un instant donné. Ce volume, ou stock d’eau, est généralement exprimé en épaisseur de lame d’eau (en mm), pour être comparé aux pluies et à l’évapotranspiration. Cette grandeur dynamique évolue au cours du temps, sous l’action conjointe des précipitations et de l’évapotranspiration ».

Réserve en eau utile (en mm) des sols en 2020 (source : Theia).

L’avenir de la ressource en eau concerne toutes les activités humaines : eau potable, agriculture, industrie, tourisme… Ce dernier est à la fois émetteur de GES et victime du changement climatique. Aujourd’hui, des démarches prospectives (construction de scénarios) sont par exemple conduites pour réinventer le tourisme côtier régional.

Pour illustrer l’impact du changement climatique sur le tourisme, Copernicus procure des indices en Europe et en Afrique du Nord pour évaluer par exemple les conditions favorables aux activités touristiques de plage au mois d’août. Selon le scénario le plus pessimiste du GIEC (RCP 8.5), le nombre moyen de jours favorables baisserait en Provence-Alpes-Côte d’Azur après 2060, en raison des fortes contraintes climatiques.

Nombre de jours favorables aux activités touristiques de plage au mois d’août selon le scénario le plus pessimiste du GIEC (RCP 8.5), période 2081-2100 (source : Copernicus).

Globalement, l’indice souligne l’influence positive du changement climatique sur les activités touristiques de plage en août sur le continent européen jusqu’à la période 2041-2060. La tendance s’inverse ensuite avec les conditions climatiques plus critiques. Toutefois, attention à la lecture de cette donnée qui illustre simplement les conditions favorables selon une sélection de variables données (précipitations, vent, couverture nuageuse, température). Il ne renseigne pas, par exemple, sur les pénuries d’eau liées aux sécheresses, les incendies de forêt, la perte de biodiversité ou les crises énergétiques, et peut sous-estimer des situations favorables (La Manche, mer du Nord…). Chaque indicateur apporte une information qu’il est nécessaire de croiser avec d’autres paramètres pour mieux évaluer les situations et les risques.

Pour éviter un trop grand nombre d’informations, le parcours « Exploration » ne met pas ici en valeur toutes les données disponibles sur le visualiseur cartographique CitizenCLIMET (épaisseur des glaciers, recul du gel dans les Alpes franco-italiennes, couvert neigeux à une date donnée, température de surface de la mer, volume de bois énergie, pics de pollution à l’ozone, nombre de jours de sécheresse, etc.). Vous pouvez afficher l’ensemble des données en suivant le parcours « Accès à la donnée »).

D – La transition énergétique pour atteindre la neutralité carbone

La question énergétique est cruciale pour tous les pays et régions. Pour diminuer de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050, soit en une génération à peine, l’industrie de l’énergie et notre rapport à l’énergie vont devoir évoluer en profondeur et vite. Dans un premier temps, les énergies renouvelables (éoliens terrestre et off-shore, photovoltaïque, hydroélectricité, géothermie, récupération de chaleur, hydrogène vert, etc.) sont appelées à remplacer les énergies fossiles, en complément de l’énergie produite par les centrales nucléaires de la France, aujourd’hui vieillissantes, et les réacteurs nouvelle génération soutenus par le gouvernement et les industriels du secteur. Pour des raisons de sécurité évidentes, la mise en œuvre de la transition écologique représente une belle opportunité de débattre de l’avenir du nucléaire qui est en France un sujet de controverse qui s’autoalimente souvent de fausses informations. En cessant d’opposer énergéticiens, industriels, politiciens, entreprises, associations et citoyens, un chemin vers un dialogue constructif est attendu et surtout nécessaire pour sortir de l’impasse, et ce quels que soient les intérêts et convictions de chacun.

Dans la région, le développement des énergies renouvelables (EnR) nécessite une approche pragmatique et rationnelle pour consommer autant d’énergie que produite sans émettre de GES. Pour établir un bilan énergétique, l’application CIGALE met à disposition des données de référence. Les EPCI peuvent par exemple extraire des indicateurs ou visualiser leur consommation et leur production d’énergie. L’information peut aussi intéresser les citoyens pour mieux appréhender le contexte territorial.

Consommation d’énergie en kilotonnes équivalent pétrole, par EPCI, en 2019 (source : CIGALE – ORECA Provence-Alpes-Côte d’Azur).

Pour évaluer leur capacité à produire de l’électricité, les EPCI peuvent aussi afficher le productible photovoltaïque agrégé à l’Iris. Le productible est l’estimation de la quantité d’électricité théoriquement produite par un système photovoltaïque en fonction de sa localisation, tandis que l’Iris (Îlot regroupé pour l’information statistique) constitue « la brique de base en matière de diffusion de données infra-communales. Il respecte des critères géographiques et démographiques, et présente des contours identifiables sans ambiguïté et stables dans le temps. La couche d’information correspond à un fond numérisé d’îlots définis par l’Insee pour les besoins des recensements de toutes les communes d’au moins 10 000 habitants et une forte proportion des communes de 5 000 à 10 000 habitants ». La carte du productible photovoltaïque agrégé à l’Iris renseigne les territoires sur leur capacité de production potentielle d’électricité via l’énergie solaire photovoltaïque.

Productible photovoltaïque agrégé à l’Iris (en MWh/an) en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (source : CIGALE – ORECA Provence-Alpes-Côte d’Azur).

L’évolution à la hausse de la température de l’air ces prochaines décennies est un défi pour protéger les habitants et les touristes des fortes chaleurs. En effet, les besoins en climatisation vont mécaniquement augmenter si ce système de refroidissement de l’air intérieur est privilégié à l’avenir dans les foyers, les locaux des entreprises, les magasins… Cela se traduira par une augmentation de l’énergie consommée, même si les besoins en chauffage baisseront en hiver, et des émissions de GES (le gaz frigorigène est un puissant GES) en été, mais aussi à la fin du printemps et au début de l’automne, ce qui est en contradiction avec les économies d’énergie et la sobriété.

Anomalie annuelle de degrés-jours de climatisation (°C) entre les périodes 1976-2005 et 2041-2071, RCP 8.5 (réalisation : GeographR – source : DRIAS, les futurs du climat).

La production des EnR est un enjeu stratégique de l’échelle internationale à territoriale. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les orientations européennes et nationales en matière d’EnR doivent permettre le développement d’une politique énergétique régionale ambitieuse pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Les schémas régionaux, comme le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) ou le schéma régional biomasse, sont de bons supports et outils, adaptés au contexte territorial, pour penser l’énergie de demain et encourager localement le montage de projets collectifs et citoyens (à l’échelle d’un quartier par exemple). En ce sens, la multiplication des projets locaux (Enercoop, SAS Centrales Villageoises du Pays d’Aigues ou Centrales Villageoises Ener’Guil par exemple) est un signe positif. Mais la transition énergétique régionale dépendra largement des choix et investissements des industriels et des entreprises à court et moyen termes, et des efforts de sobriété en évitant d’accentuer les inégalités sociales.

La transition énergétique régionale dépendra largement des choix et investissements des industriels et des entreprises à court et moyen termes, et des efforts de sobriété.

Le parcours « Exploration » prend fin, mais ouvre le champ des possibles : pour afficher tous les jeux de données disponibles sur le visualiseur CitizenCLIMET (menu thématique à la carte), accéder à leur source ou encore poursuivre l’aventure en lisant des références bibliographiques ou documentaires, prenez le temps de découvrir le parcours « Accès à la donnée ».

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